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Conférence de presse du 7 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-09-07 20:06

À l'invitation du Premier Ministre cambodgien Hun Sen, le Premier Ministre du Conseil des Affaires d'État Li Keqiang participera le 9 septembre au 7e Sommet de la Coopération économique de la sous-région du Grand Mékong (GMS) qui se tiendra par liaison vidéo.

À l'invitation du Vice-Premier Ministre vietnamien Pham Binh Minh et du Ministre vietnamien des Affaires étrangères Bui Thanh Son, du Vice-Premier Ministre cambodgien et Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Prak Sokhonn, du Ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan, et du Ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Chung Eui-yong, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectuera des visites officielles au Viet Nam, au Cambodge, à Singapour et en République de Corée du 10 au 15 septembre, et coprésidera la 13e réunion du Comité directeur Chine-Viet Nam pour la coopération bilatérale avec le Vice-Premier Ministre vietnamien Pham Binh Minh.

CCTV : Vous venez d'annoncer que le Premier Ministre Li Keqiang participera au 7e Sommet de la Coopération économique de la GMS. Comment la Chine voit-elle les progrès actuels de la coopération de la GMS ? Quelles sont ses attentes pour ce sommet ?

Wang Wenbin : Depuis son lancement il y a 29 ans, le Programme de coopération économique de la GMS a enregistré une coopération fructueuse en matière de construction des infrastructures et d'intégration économique régionale, apportant une contribution importante au développement durable de la GMS. À l'heure actuelle, la pandémie de COVID-19 fait toujours rage dans le monde entier et a eu de graves impacts sur la vie et la santé des peuples ainsi que le développement socio-économique des pays de la GMS. Ayant pour thème « Renforcer la coopération pour relever les défis de la nouvelle décennie », le 7e Sommet de la Coopération économique de la GMS revêt une grande importance pour que les pays de la GMS travaillent ensemble pour lutter contre l'épidémie et promouvoir la reprise économique.

La Chine et les pays du Mékong, liés par des montagnes et des eaux, bénéficient des intérêts étroitement imbriqués et partagent heurs et malheurs, et leur coopération disposent des avantages uniques. Depuis longtemps, la Chine a pris une part active dans le processus de la coopération économique dans la GMS et a joué un rôle positif dans la promotion de la coopération pragmatique dans divers domaines. Nous espérons que toutes les parties saisiront l'opportunité offerte par ce sommet pour continuer de faire rayonner l'esprit de partenariat, approfondir l'idée de communauté d'avenir partagé pour l'humanité, planifier ensemble des mesures de lutte contre la COVID-19 et de reprise, agir de concert pour créer de nouvelles perspectives pour le développement et la coopération sous-régionaux et donner un nouvel élan à la prospérité et à la revitalisation de tous les pays.

Agence de presse Xinhua : Pourriez-vous présenter les principaux objectifs et considérations de cette tournée du Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi ?

Wang Wenbin : Le Viet Nam, le Cambodge, Singapour et la République de Corée sont tous des voisins proches et des partenaires de coopération importants de la Chine. Face à la COVID-19, la Chine et ses pays voisins se sont entraidés et ont travaillé ensemble pour surmonter les difficultés, se mettant à l'avant-garde dans la lutte antiépidémique et la reprise post-COVID-19 dans le monde. Cette tournée du Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi reflète pleinement le grand attachement de la Chine au renforcement des relations d'amitié et à l'approfondissement de la coopération mutuellement bénéfique avec ces quatre pays, ainsi que sa sincérité en la matière.

Durant la tournée, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi mènera des échanges stratégiques approfondis avec toutes les parties pour promouvoir la mise en œuvre d'importants consensus atteints entre le Président Xi Jinping et les dirigeants des quatre pays, renforcer la synergie entre la construction par la Chine d'une nouvelle dynamique de développement et les stratégies de développement des quatre pays, en prenant la coopération sur la lutte contre la COVID-19 et le développement comme axe principal, et approfondir la coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » ainsi que la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité. La Chine est prête à œuvrer avec les quatre pays pour réaliser de nouveaux progrès dans les relations bilatérales, défendre le multilatéralisme ainsi que l'équité et la justice internationales, et injecter davantage d'énergie positive dans la promotion de la paix, de la stabilité, de la prospérité et du développement dans la région, et voire dans le monde.

Global Times : Selon des reportages, Xiomara Castro, candidate du Parti Liberté et Refondation (gauche) à la présidence hondurienne, a affirmé le 6 septembre qu'elle établirait des relations diplomatiques avec la Chine si elle remportait l'élection présidentielle en novembre. Les autorités chargées des affaires étrangères de la région de Taiwan ont publié une déclaration, avertissant le Honduras des promesses « fanfaronnes et fausses » de la partie continentale de la Chine, ajoutant qu'il s'agissait d'une astuce habituelle de la partie continentale de la Chine pour saper les liens entre Taiwan et ses « alliés ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il n'y a qu'une Chine dans le monde, et Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Le principe d'une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et un consensus de toute la communauté internationale. L'adhésion à la politique d'une seule Chine correspond à l'aspiration des peuples et à la tendance générale. La Chine salue tous les paroles et actes qui approuvent et soutiennent le principe d'une seule Chine.

Nous tenons à avertir sévèrement les autorités de Taiwan que l'« indépendance de Taiwan » n'aboutira qu'à une impasse et que la machination de la « diplomatie du dollar » encourt la réprobation de tous. Toutes tentatives allant à l'encontre de la tendance historique et visant à se faire gros en s'appuyant sur des forces étrangères sont vouées à l'échec.

CCTV : Selon des reportages, des think-tanks de la région chinoise de Taiwan ont déclaré que Taiwan devrait donner la priorité à l'adhésion à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP). Si la Chine adhère en premier au CPTPP, cela empêchera la région chinoise de Taiwan d'y adhérer et de participer à l'intégration commerciale régionale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La question de la participation de la région chinoise de Taiwan à la coopération économique régionale doit être traitée conformément au principe d'une seule Chine. Nous nous opposons résolument à la discussion et à la signature des accords avec des implications de souveraineté et de nature officielle entre n'importe quel pays et la région chinoise de Taiwan. Sur cette question, la position de la Chine est claire et résolue.

China Daily : Selon des reportages, cette semaine, la Directrice générale adjointe de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Lydie Evrard dirigera une équipe au Japon pour discuter du traitement sûr de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi avec l'Autorité japonaise de régulation nucléaire, le Ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie et le Ministère japonais des Affaires étrangères. L'équipe effectuera également une visite sur le terrain à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J'ai noté les reportages concernés. Nous espérons que l'AIEA adoptera une attitude objective, juste, scientifique et responsable, écoutera pleinement les opinions des parties prenantes et assistera la communauté internationale dans l'évaluation, la surveillance et la vérification avant, pendant et après le traitement par le Japon de l'eau contaminée nucléaire pour garantir un traitement absolument sûr. Le Japon doit coopérer globalement avec l'AIEA en procédant à d'amples consultations sur tous les moyens possibles de traitement de l'eau contaminée et en acceptant la surveillance et la vérification en termes d'exactitude des données et d'efficacité des moyens de traitement.

À l'heure actuelle, le gouvernement japonais s'obstine à faire avancer les travaux préparatoires pour le rejet de l'eau contaminée dans la mer au mépris des préoccupations de la communauté internationale. Nous espérons que le Japon pourra révoquer immédiatement sa décision erronée et s'abstenir d'entamer arbitrairement le rejet de l'eau contaminée dans la mer avant qu'il ait amplement négocié et soit parvenu à un consensus avec les parties prenantes et les organisations internationales concernées.

TASS : Lors d'une conférence de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) sur la maîtrise des armements tenue lundi, le Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a appelé la Chine à se joindre aux efforts internationaux visant à limiter les armes nucléaires, et a dit que la force nucléaire chinoise manquait de transparence. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine exprime sa sérieuse préoccupation et son opposition résolue au récent tapage fait par l'OTAN sur la prétendue « théorie de la menace nucléaire chinoise ». La Chine poursuit toujours une stratégie nucléaire d'autodéfense et maintient toujours ses forces nucléaires au strict besoin de la sécurité nationale. La Chine adhère au principe de non-recours en premier aux armes nucléaires à tout moment et en toutes circonstances, et s'engage clairement à ne pas employer ni menacer d'employer, en aucun cas, les armes nucléaires contre les pays et zones exempts d'armes nucléaires. La Chine n'a jamais participé à une course aux armements nucléaires, quelle que soit la forme, et n'a jamais déployé d'armes nucléaires à l'étranger. Tout pays qui n'a pas l'intention de menacer ou de compromettre la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale de la Chine ne sera pas menacé par les forces de défense chinoises et ne devrait pas se sentir menacé.

Ce qui devrait réellement préoccuper la communauté internationale, c'est la politique de partage nucléaire de l'OTAN. En tant qu'organisation politico-militaire formée pendant la guerre froide, l'OTAN possède jusqu'à aujourd'hui le plus grand arsenal nucléaire du monde grâce aux dispositions de partage nucléaire, et certains de ses membres intensifient toujours la modernisation de leurs forces nucléaires. De nombreux pays estiment que la politique de partage nucléaire de l'OTAN viole les dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et que ses forces nucléaires hautement opaques exacerbent le risque de prolifération nucléaire et de conflit nucléaire. Pourtant, l'OTAN contourne cela et continue de semer la confusion et de médiatiser la « théorie de la menace nucléaire chinoise », ce qui constitue un exemple typique du « deux poids deux mesures ». Si l'OTAN se préoccupe réellement de la maîtrise des armements nucléaires, elle devrait renoncer à la mentalité de la guerre froide et à sa politique de partage nucléaire, retirer ses nombreuses armes nucléaires déployées en Europe, et exhorter la partie américaine à assumer effectivement ses responsabilités spéciales et prioritaires en matière de désarmement nucléaire, et à continuer de réduire drastiquement et réellement son arsenal nucléaire, afin de créer des conditions propices à la réalisation finale du désarmement nucléaire global et complet.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le Ministre australien des Finances Josh Frydenberg a déclaré le 6 septembre que la combinaison entre la puissance économique et la connexion mondiale de la Chine posait de « nouveaux défis majeurs » à de nombreux pays, et que l'Australie était confrontée à une pression plus forte que la plupart des autres pays. Selon lui, si les entreprises australiennes veulent se défaire de leur « dépendance économique » de la Chine, elles doivent chercher à diversifier leurs marchés, c'est-à-dire adopter une stratégie dite « Chine + ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Toujours attachée au concept d'ouverture, d'inclusion, de bénéfice mutuel et de gagnant-gagnant, la Chine promeut la construction d'une économie mondiale ouverte et partage les opportunités de développement avec les autres pays. L'Australie a énormément bénéficié de la coopération avec la Chine et est un bénéficiaire du développement de la Chine. La Chine n'a jamais porté atteinte à la souveraineté de l'Australie. L'étiquette de la soi-disant « coercition économique » ne peut jamais être attribuée à la Chine. Au contraire, c'est l'Australie qui a pris des mesures contraires aux principes du marché, voire des actes d'intimidation, et a imposé de façon injustifiée des restrictions aux échanges et à la coopération normaux avec la Chine, perturbant la bonne dynamique de la coopération pragmatique entre la Chine et l'Australie. Elle a rejeté la faute sur la Chine en se posant en « victime », a formé des clans pour faire pression sur la Chine, s'est immiscée de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et a nui aux intérêts fondamentaux de la Chine en violation du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales.

La situation difficile actuelle des relations Chine-Australie est entièrement causée par la partie australienne. L'urgence pour le moment est que l'Australie doit regarder en face les racines des difficultés dans les relations entre les deux pays, abandonner la mentalité de la guerre froide et les préjugés idéologiques, respecter les faits fondamentaux, traiter la Chine et son développement de manière objective et rationnelle, appliquer effectivement les principes de respect mutuel et de traitement d'égal à égal dans la gestion des relations bilatérales, cesser de faire du tapage sur la soi-disant « coercition chinoise » à des fins politiques égoïstes, et faire davantage pour renforcer la confiance mutuelle et promouvoir la coopération pragmatique entre les deux pays, au lieu de faire le contraire.

Associated Press du Pakistan : Le premier et le plus grand projet de transport d'électricité réalisé dans le cadre du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP) est entré en service commercial au Pakistan la semaine dernière. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Wenbin : Je pense que vous faites référence au premier projet de réseau électrique dans le cadre du CECP, le projet de transport d'électricité de courant continu de ±660kV entre Matiari et Lahore, au Pakistan. J'ai pris note des reportages concernés. Le CECP est un important projet pilote dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » et a déjà réalisé des progrès significatifs dans divers domaines, dont l'énergie, depuis son lancement. Il a non seulement donné une forte impulsion à l'accélération du développement économique et social du Pakistan, mais également joué un rôle positif dans la promotion de l'interconnexion régionale.

Je tiens à souligner que l'Initiative « la Ceinture et la Route » a été proposée par la Chine, mais ses opportunités et les résultats obtenus dans le cadre de cette initiative bénéficient à toutes les parties et au monde entier. À ce jour, la Chine a signé avec 140 pays des documents de coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », qui est devenue la plateforme de coopération internationale la plus vaste et la plus grande dans le monde d'aujourd'hui. La Chine est prête à travailler main dans la main avec les autres pays, dont le Pakistan, pour continuer de mener une coopération de qualité dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », offrir plus d'opportunités à toutes les parties et partager davantage de dividendes avec elles.

TASS : Selon le journal indien The Pioneer, les Talibans pourraient transmettre la base aérienne de Bagram de l'Afghanistan à la Chine et la base aérienne de Kandahar au Pakistan pour des opérations. Selon des sources d'informations, la Chine et les Talibans sont en train d'en discuter, et des ingénieurs de l'armée de l'air pakistanaise inspectent cinq anciennes bases aériennes américaines en Afghanistan. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Wenbin : Je peux vous dire que ce sont purement de fausses nouvelles.

Agence de presse Yonhap : Vous venez d'annoncer que le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra en visite en République de Corée. Pourriez-vous présenter plus de détails sur son programme de visite et les attentes de la Chine pour cette visite ?

Wang Wenbin : Au cours de sa visite en République de Corée, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi rencontrera le leadership de la République de Corée, s'entretiendra avec le Ministre des Affaires étrangères Chung Eui-yong et rencontrera les principaux membres de la République de Corée du Comité pour le développement futur des relations Chine-République de Corée.

À l'heure actuelle, les relations entre la Chine et la République de Corée connaissent un bon développement. Cette année et l'année prochaine marquent l'Année des échanges culturels Chine-République de Corée et l'année prochaine marquera le 30e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la République de Corée, et les deux pays voient devant eux d'importantes opportunités pour approfondir le développement de leurs relations bilatérales. La Chine est disposée à travailler avec la République de Corée en profitant de cette visite pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les deux Chefs d'État, renforcer la communication, améliorer la confiance mutuelle, approfondir la coopération, consolider l'amitié, et faire en sorte que le partenariat de coopération stratégique Chine-République de Corée progresse de manière durable, saine et régulière.

Question de suivi : Quand le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra en visite en République de Corée ?

Wang Wenbin : Je viens de publier des informations concernées. Le Conseiller d'Etat et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectuera des visites officielles dans les pays concernés du 10 au 15 septembre.

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